Un lot de consolation. Le Polonais Michal Kwiatkowski et l’Equatorien Richard Carapaz, les deux équipiers d’Ineos Grenadiers ont terminé l’étape bras dessus bras dessous, près de deux minutes devant le peloton des favoris, devançant lui-même de plus de deux minutes un autre groupe composé notamment de Guillaume Martin, Rigoberto Uran et Adam Yates.
Sur la photo finish, le Polonais a été désigné vainqueur et l’Equatorien hérite du maillot à pois. « C’est une idée de Richard, c’est une belle personne, a expliqué Kwiatkowski, 30 ans, champion du monde en 2014 et vainqueur de Milan-San Remo en 2017 qui a signé son premier succès sur le Tour. J’espère qu’Egan (NDLR : Bernal) a apprécié. On était très triste pour lui, on lui souhaite bonne chance pour la suite. »
Une hiérarchie déjà bien dessinée
Ineos Grenadiers sauve ainsi l’honneur même si son Tour est d’ores et déjà raté. Egan Bernal, son leader colombien, tenant du titre, à la dérive cette dernière semaine, a abandonné mercredi matin avant le départ. C’était la seule carte de l’équipe britannique puisque Geraint Thomas, vainqueur en 2018 et Chris Froome, sacré en 2017, 2016, 2015 et 2013, avaient été laissés à la maison, jugés trop vieux.
La plus puissante armada du peloton a donc laissé la place et les lauriers à Jumbo-Visma, formation néerlandaise qui s’apprête à triompher sur les Champs-Elysées avec Primoz Roglic et compte déjà dans son escarcelle trois victoires d’étapes (deux pour Van Aert, une pour Roglic). Cette ultime étape de montagne n’a fait qu’entériner une hiérarchie déjà bien dessinée. Tadej Pogacar, qui a terminé 5e juste derrière son compatriote en jaune et pointe à 57 » au général, semble résigné à la place du dauphin.