Loiret : Gien renonce aux poubelles enterrées

Du gros scotch rouge pour consolider une bâche en travers, des affichettes pour prévenir « et un courrier dans les boîtes aux lettres de tous les riverains », complète Rémi Bichon, adjoint au maire en charge de l’environnement : à Gien (Loiret), les conteneurs enterrés du centre-ville viennent d’être neutralisés. En tout cas ceux qui accueillaient les ordures ménagères. Ceux du verre et des emballages restent en service.

Comme dans beaucoup de villes historiques ou à l’urbanisme serré, ces conteneurs installés en 2018 devaient apporter une solution aux riverains et aux commerçants dans ce quartier coincé entre le coteau du château et la Loire. Peu d’entre eux ont la place de stocker des bacs chez eux. Bilan : « C’est une catastrophe. Dès qu’il fait chaud, les odeurs autour des conteneurs deviennent pestilentielles », témoigne Sylvie Pauporté, qui tient une librairie sur les quais.



« Une infection », admet sans réserves Rémi Bichon, également vice-président du Syndicat mixte de collecte des ordures ménagères (Smictom) du Giennois, qui a estimé le coût d’un nettoyage supplémentaire à 25 000 euros entre avril et septembre, en plus des 120 000 euros déjà engagés pour les vider régulièrement.

Retour des camions bennes

Sans compter les dépôts sauvages d’ordures lorsque les bacs étaient pleins ou quand l’ouverture était bloquée par un gros sac. « C’est sûr qu’il y a des problèmes d’incivilités. Mais c’est aussi un manque de communication de la ville. J’ai pris 90 euros d’amende parce que j’avais déposé des sacs devant un conteneur. En toute bonne foi, ils étaient bien fermés et je pensais qu’ils seraient ramassés le lendemain. Je trouve ça sévère », se plaint une autre commerçante.

Depuis le 30 avril, le Smictom du Giennois a instauré une troisième collecte des déchets pour compenser, y compris en zone piétonne. « Nous revenons à la situation antérieure, mais si nous voulons attirer des touristes, et rendre la ville agréable, il faut que ce quartier reste propre », commente Rémi Bichon, son vice-président, qui réfléchit à la prochaine destination des conteneurs neutralisés. Ceux-ci ne seront pas enlevés, ils accueilleront du verre et du papier.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *