Emmanuel, toxicomane, nous raconte l’enfer du crack au jardin d’Eole
« C’est vrai ? Vous êtes journaliste ? Bienvenue en enfer ! » Le ton est goguenard, l’homme, rondouillet, pipe à crack en main, est plutôt souriant. Et un brin désabusé. Nous sommes à l’entrée du jardin d’Eole, ce mardi, dont les Parisiens ont longtemps espéré qu’il soit ce « poumon vert », qui manquait tant au nord-est parisien. Las ! Le lieu est rapidement devenu celui des vendeurs de crack, « les modous », ces vendeurs de drogue sénégalais, et celui de leurs clients. Des acheteurs de crack, la drogue du pauvre. Prêts à tout pour une « galette » à 5 euros.