Ca a tout du tacle prémédité. Lundi matin, au lendemain du sacre de Lille en Ligue 1, Raymond Domenech n’a pas manqué de se fendre d’un message sur Twitter pour féliciter le Losc et son entraîneur, Christophe Galtier. Mais surtout pour s’en prendre à la cible de ses tacles depuis un mois : le président espagnol de l’OM, Pablo Longoria.
« L’Unecatef (NDLR : le syndicat des entraîneurs de France dont il est le président) tient à féliciter l’OM pour sa brillante cinquième place, et surtout les Lillois et leur entraîneur français sans concept concret de jeu pour leur magnifique titre, a écrit l’ancien sélectionneur des Bleus. Bravo à C.Galtier, élu en plus meilleur entraîneur de l’année. »
Si le nom du dirigeant espagnol n’est pas cité, ce message est une allusion directe à une interview de Pablo Longoria à El Pais en avril. « Objectivement, si on analyse le monde dans son ensemble, c’est un des pays qui exportent le moins d’entraîneurs. Parce qu’ils ne vendent pas d’idées collectives », avait lancé l’ancien directeur général du club marseillais. Une critique qui avait fait réagir le directeur technique national Hubert Fournier, l’entraîneur de Rennes Bruno Genesio, son homologue de Nantes, Antoine Kombouaré et bien sûr Raymond Domenech.
Mais ce dernier a-t-il choisi le meilleur timing pour s’exprimer ? Car dimanche soir, le FC Nantes qu’il a entraîné pendant sept matchs – pour zéro victoire – en début d’année a terminé à la dix-huitième place de la Ligue 1 et devra passer par un barrage contre Toulouse pour sauver sa peau dans l’élite. Et peut, concept concret ou non, repenser avec amertume au passage raté du technicien.