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L’hôtel de ville de Paris envahi par des agents municipaux mécontents

La grève était annoncée. Mais on ne s’attendait pas à ce qu’elle prenne pareille proportion. Ce mardi matin, des agents de la Ville de Paris, éboueurs et égoutiers, ont envahi l’hôtel de ville pour protester contre une réforme affectant leur temps de travail.

Tôt dans la matinée, alors qu’un cortège pacifique patiente devant les portes de la rue de Lobau, un autre investit la cour intérieure du bâtiment, et monte même sur le toit. « C’est très simple d’y accéder, il existe un escalier dans la bibliothèque qui donne directement dessus », confie un manifestant, membre de la CGT.

Si le slogan « Pas une minute de plus » est brandi, que des fumigènes y sont allumés, c’est surtout dans la cour que le mouvement prend de l’ampleur, où une centaine de personnes jettent des prospectus au sol, introduisent des poubelles… Sans débordement notable, toutefois.

La Ville regrette aussi cette nouvelle organisation du travail

Depuis le 20 mai, leurs revendications n’ont pas évolué : ils ne veulent pas de cette réforme menant à la transformation de la fonction publique, et aboutissant en janvier 2022 à l’augmentation du temps de travail des agents municipaux. Son application leur ferait perdre l’équivalent de huit jours de congé par an. « On aimerait préserver au maximum nos acquis et nos avantages, on exerce des métiers durs et notre espérance de vie est réduite, il faut bien qu’il y ait une compensation », argumente un éboueur. Bien que certains soient ouverts à la discussion et prêts à « faire des concessions », la plupart sont exaspérés et se désolent du peu de réaction de la part de la mairie.

« Une délégation syndicale a été reçue ce matin par le secrétariat général et une seconde dans l’après-midi par Antoine Guillou, adjoint à la maire en charge des ressources humaines, répond-on du côté de la Ville. Nous ne sommes pas à l’initiative de cette loi, et l’exécutif municipal en désapprouve les objectifs, en n’ayant malheureusement pas d’autre choix que de la mettre en œuvre. Depuis un an, une dizaine de réunions ont eu lieu sur ce sujet avec les organisations syndicales. Des pistes sont à l’étude pour adapter l’impact de la loi à la situation particulière des agents du service public parisien. »