Quelques heures après la fusillade survenue à Meudon, c’est l’hypothèse d’un homme suicidaire, qui est privilégiée par les enquêteurs. Âgé de 49 ans, celui-ci a été neutralisé jeudi soir, rue du Père-Brottier, par les policiers de la brigade anticriminalité de Boulogne-Billancourt, alors qu’il fonçait sur eux armé d’un couteau.
Vers 19h10, les fonctionnaires sont intervenus à la demande de passants, qui avaient été menacés par cet inquiétant personnage brandissant un couteau. À l’arrivée de la voiture de police, le suspect a enjambé une barrière et a tenté de lancer un coup de lame en direction d’un fonctionnaire.
Le policier a ouvert le feu sur lui à trois reprises. Le quadragénaire a été touché par deux impacts à l’abdomen et au coude. Les secours l’ont conduit à l’hôpital. Sa vie ne serait pas en danger. La piste de l’attentat a été rapidement écartée. Les autorités privilégient la thèse d’un homme souffrant d’un trouble mental, qui voulait en finir avec l’existence.
Il aurait lui-même appelé les forces de l’ordre
Selon les premiers éléments de l’enquête confiée au SDPJ 92 pour « tentative d’homicide volontaire sur personne dépositaire de l’autorité publique », il apparaît que l’individu serait lui-même l’auteur de l’appel signalant un individu armé d’un couteau menaçant les passants.
D’après un proche du dossier, cette autodénonciation, ajoutée à la « personnalité fragile » du mis en cause, confortent « l’hypothèse d’une tentative de suicide par l’intermédiaire de policiers ». Une hypothèse qui n’a toutefois pas pu être confirmée par l’intéressé, dont l’état n’a pas permis d’être encore entendu.
Le parquet de Nanterre à ouvert une double enquête. Une première confiée au service départemental de police judiciaire des Hauts-de-Seine (SDPJ 92) concernant l’agression des forces de l’ordre. Une seconde a été confiée à l’inspection générale de la police judiciaire (IGPN), qui est chargée de préciser si les conditions d’usage des armes et de la légitime défense sont réunies.