« Honnêtement, je ne la voyais pas passer en CE2 avec ce niveau. Elle savait tout juste écrire son nom. Côté lecture, c’était pire. Quand j’ai rencontré l’association, je n’ai pas hésité et en trois mois, elle a fait d’énormes progrès. » Hayate ne tarit pas d’éloge sur l’association Ensemble, comme Education Nation Solidarité Enfance Méritocratie Bien vivre Laïcité.
Cette association, basée dans le quartier de la Caravelle, à Villeneuve-la-Garenne, est l’une des bénéficiaires du plan de relance dans le département des Hauts-de-Seine, à hauteur de 112 000 euros sur deux ans. Les deux autres associations retenues dans le cadre de l’appel à projet sur le thème « associations – lutte contre la pauvreté » sont la Croix-Rouge et Najma, une nouvelle association de la jeunesse multiculturelle asniéroise.
« Nous travaillons dans deux domaines : l’aide aux devoirs, d’une part et la citoyenneté et la parentalité, d’autre part », précise Christian Comès, le coordonnateur d’Ensemble. Depuis l’automne dernier, l’association est venue en aide à 80 enfants et adolescents, dont 35 élèves de primaire. La crise sanitaire et le confinement ont eu de graves effets sur les jeunes.
« On a senti un énorme mal-être chez eux, confirme Christian Comès. Le confinement a été terrible, notamment pour les élèves de CP passés en CE1 cette année. » Les cours en « distanciel » relèvent souvent du vœu pieux quand l’accès la technologie est compliqué. Difficile pour un bambin ou un adolescent de suivre un cours sur son téléphone.
« Le confinement a fait d’énormes dégâts en lecture »
Les vacances de Pâques rallongées par la crise sanitaire ont été mises à profit. « On ne voulait pas que ces trois semaines soient du temps de perdu, insiste Yaël, une enseignante. On a reçu les enfants de primaire par petits groupes en extérieur, au parc des Chanteraines. La priorité, c’était de travailler la lecture. Il y avait des grosses lacunes. Le confinement a fait d’énormes dégâts dans cet apprentissage. »
Cette expérience a semble-t-il fait remonter les notes et le moral des enfants. « C’est un miracle, assure une mère. Ma fille est troisième. Elle est partie de 3 en maths et aujourd’hui, elle a la moyenne et de nouveau confiance en elle ! »
Un élément a joué en faveur d’Ensemble : les liens étroits avec deux autres associations « Femmes engagées » et « Parents de la Caravelle ». « On leur met nos locaux à disposition, commente Erick Peleau, un des responsables d’Ensemble. Nous sommes tous les trois complémentaires. Il y a une synergie, une cohérence entre nous. Aujourd’hui, le vrai pouvoir social, c’est le pouvoir associatif. »