Nordahl Lelandais sera renvoyé pour « meurtre » devant les assises de l’Isère, indique le parquet de Grenoble. L’ex-militaire devra répondre de la mort de la fillette, la nuit du 26 au 27 août 2017 au cours d’une fête de mariage organisée sur la commune du Pont de Beauvoisin (Isère). Rapidement suspecté, l’ancien maître-chien avait avoué, six mois après sa mise en examen, avoir tué « involontairement » la petite fille.
Les juges d’instruction en charge de l’affaire Maëlys ont suivi les réquisitions du parquet de Grenoble et renvoyé l’ancien militaire devant la cour d’assises pour « le crime de meurtre de Maëlys De Araujo, précédé de l’enlèvement et de la séquestration de l’enfant mineure de 15 ans », a précisé le procureur adjoint Boris Duffau.
Nordhal Lelandais est également renvoyé pour « les délits d’agressions sexuelles sur deux cousines de l’intéressé, mineures de 15 ans, et pour détention et enregistrement d’images pédo-pornographiques ».
Les parties disposent d’un délai de dix jours pour interjeter appel de l’ordonnance de mise en accusation, qui intervient un peu moins de deux mois après la condamnation du trentenaire pour le meurtre d’Arthur Noyer. Nordahl Lelandais a écopé de 20 ans de réclusion criminelle pour le meurtre du jeune caporal, disparu dans la nuit du 12 avril 2017 à Chambéry.
Les magistrats n’ont donc finalement pas attendu que la Cour de cassation statue sur le maintien au dossier d’une expertise psychiatrique pointée du doigt par la défense. Le 27 avril, la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Grenoble avait rejeté une requête en nullité d’une expertise psychiatrique de Nordahl Lelandais versée en décembre au dossier.
Alain Jakubowicz, l’avocat de l’accusé âgé de 38 ans, conteste l’impartialité d’un expert saisi pour mener cette dernière expertise psychiatrique, réalisée à sa demande.
Selon lui, le psychiatre en question, Paul Bensussan, aurait dû se déclarer incompétent à intervenir en raison de sa participation en 2018 sur France 5, à une émission consacrée à son client après que celui-ci eut avoué les « coups mortels » portés à Arthur Noyer. Deux jours après l’arrêt de la chambre de l’instruction de la cour d’appel grenobloise, l’avocat de Nordahl Lelandais a formé un pourvoi en cassation.