Vosges : un mort dans une collision sur un passage à niveau

Un homme de 28 ans a été tué mercredi dans la collision de sa voiture avec une locomotive sur un passage à niveau à Villotte (Vosges), provoquant l’ouverture d’une enquête pour « homicide involontaire ».

« Une voiture s’est engagée sur le passage à niveau au moment où le train arrivait », a déclaré à l’AFP Gaël Rousseau, le sous-préfet des Vosges, confirmant une information du journal Vosges Matin.

« La voiture a été traînée sur 200 à 300 mètres, le temps que la locomotive ait le temps de s’arrêter avec le frein d’urgence », a-t-il ajouté. Le conducteur du véhicule, « un agriculteur de 28 ans qui allait travailler », est décédé dans l’accident.



Une enquête judiciaire pour « homicide involontaire » a été ouverte, a annoncé Nicolas Heitz, le procureur de la République d’Epinal. Elle a été confiée à la brigade de recherches de la compagnie de gendarmerie de Neufchâteau.

Le conducteur du train a été placé mercredi en garde à vue, et celle-ci « a été levée », a ajouté le procureur. Une autopsie du corps de la victime doit être pratiquée à l’Institut médico-légal de Nancy. Une enquête interne à la SNCF a également été ouverte, a indiqué à l’AFP une porte-parole de SNCF réseau.

« Aucun risque connu » à ce passage

L’accident est survenu sur un « passage à niveau à signalisation automatique lumineuse et sonore, équipé de deux demi-barrières automatiques », a précisé cette porte-parole.

Le passage à niveau « ne présentait aucun risque connu », a-t-elle assuré, faisant état d’une visite de contrôle réalisée le 28 septembre 2020 et n’ayant donné lieu à « aucun signalement ».

La vitesse autorisée sur cette ligne ferroviaire est limitée à 100 km/h. La locomotive, d’un poids de 120 tonnes, roulait sans wagon au moment de l’accident, d’après SNCF Réseau.

Selon Jean-Luc Munière, maire de Villotte et ancien cheminot, c’est la première fois qu’un accident se produit sur ce passage à niveau. S’étant rendu sur place, il a affirmé que les barrières étaient abaissées à son arrivée, peu de temps après l’accident. Il a néanmoins fait état d’un « raté d’ouverture (relevé des barrières après le passage d’un train, NDLR) au week-end de la Pentecôte ».

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