Enlèvement et séquestration ultra-violente à Rennes : six suspects mis en examen

Ils lui auraient fait passer une soirée de terreur. Quatre femmes et deux hommes ont été mis en examen pour violences volontaires, enlèvement et séquestration d’une jeune fille de 17 ans à Rennes, à la suite d’un différend sur les réseaux sociaux, a annoncé le parquet vendredi. Les suspects ont été placés sous contrôle judiciaire.

Les quatre femmes, âgées de 19, 23, 27 et 31 ans (sans antécédent judiciaire sauf une), ont été mises en examen pour violences volontaires avec trois circonstances aggravantes (réunion, arme, guet-apens) ainsi que pour enlèvement et séquestration. Les deux hommes de 20 et 21 ans (sans antécédent judiciaire) ont été mis en examen pour violences volontaires avec trois circonstances aggravantes (réunion, arme, guet-apens).

La victime dit avoir été contrainte par les suspectes de monter dans un véhicule et emmenée dans un parking du sud de Rennes, avoir reçu un coup de pistolet à impulsion électrique et s’être fait arracher « le haut de ses vêtements », avait indiqué le parquet jeudi soir.

L’agression de la jeune fille diffusée sur les réseaux sociaux

Elle a raconté ensuite avoir été « violentée par un groupe d’une vingtaine d’hommes », l’un d’eux lui rasant une partie des cheveux, avant d’être ramenée à son domicile au bout de trois heures et demie. Une libération après un calvaire effrayant. Conduite à l’hôpital, la mineure présentait des lésions, justifiant en l’état une incapacité totale de travail de 7 jours.

« Les investigations ont permis de conforter la version des faits rapportée par la victime à l’exception notable de la blessure faisant suite prétendument à un coup de cutter lors de l’agression qui résulte en réalité d’une blessure que la victime s’était faite chez elle avant les faits », a précisé le procureur Philippe Astruc vendredi soir.



Une partie l’agression a été filmée et diffusée sur les réseaux sociaux. « On y voyait la mineure être bousculée par un groupe d’hommes », selon le parquet. Les agresseurs auraient reproché à la victime « de connaître la personne qui se trouve derrière un compte de réseau social qui diffuse des rumeurs et insultes, voire d’être la personne qui tient ce compte », selon le procureur.

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