Régionales : l’équipe de Valérie Pécresse lance l’offensive contre le RN
La campagne pour les élections régionales en Ile-de-France monte d’un cran à deux semaines du premier tour. Si Valérie Pécresse (Libres !), la présidente sortante est très largement en tête des sondages – elle est créditée de 35 % d’intentions de vote, dans le dernier sondage mené par l’institut Elabe pour BFMTV- elle a dans son rétroviseur le candidat RN Jordan Bardella, crédité lui de 16 %. Et Valérie Pécresse a prévenu : elle veut « démasquer », le parti de Marine Le Pen.
Ce vendredi matin, c’est son équipe de campagne qui s’est chargée de la démonstration, à l’occasion d’un point zoom, comme en sont organisés plusieurs fois par semaine, sur différentes thématiques. « Notre rôle aujourd’hui est celui de lanceurs d’alerte », prévient d’emblée Geoffroy Didier, député européen et 5e sur la liste de Valérie Pécresse dans les Hauts-de-Seine. Selon lui, « derrière l’arbre du jeunisme se cache la forêt du frontisme ».
Le ton est donné. Avec Florence Portelli, maire de Taverny, tête de liste dans le Val-d’Oise et Vincent Jeanbrun, maire de L’Hay-les-Roses et second sur la liste du Val-de-Marne, ils présentent une série de messages Twitter signés de différents candidats RN aux régionales. « Des outrances scandaleuses », poursuit Geoffroy Didier qui parle d’une « droite qui sent fort le racisme, la haine, l’homophobie, l’antisémitisme ».
Premier candidat en ligne de mire : Gilles Naudet, 5e sur la liste parisienne du RN. Des tweets qui lui sont attribués et datant de 2015 à 2017 ciblent aussi bien les musulmans, faisant l’amalgame avec les terroristes islamistes, que les juifs avec des messages antisémites. En 2017, l’auteur du compte s’attaquait également à Raquel Garrido – aujourd’hui candidate LFI aux régionales en Seine-Saint-Denis – et à la députée LFI Danièle Obono.
Au total, une dizaine de candidats RN figurant sur les listes des départements franciliens sont épinglés par l’équipe de campagne de Valérie Pécresse pour des propos condamnables, mais banalisés sur les réseaux sociaux. Jordan Bardella, leader de ces personnalités à « l’idéologie grave et assumée », selon Vincent Jeanbrun, est lui aussi rappelé à l’ordre pour avoir été pendant quelques mois l’assistant parlementaire du député européen FN Jean-François Jalkh, accusé de négationniste.
Concernant Gilles Naudet, ce dernier conteste avoir un compte Twitter et nie donc catégoriquement être l’auteur des propos qui lui sont attribués. « Il va entreprendre une action en justice si ces accusations sont rendues publiques », y compris contre Valérie Pécresse « pour la diffusion de fausses nouvelles visant à altérer la sincérité du scrutin ». « Valérie Pécresse craint certainement le Rassemblement national dans cette élection, affirme le parti. Mais la campagne électorale n’autorise pas tout, et personne ne sera dupe de ces boules puantes balancées contre notre mouvement à quelques jours des élections. »