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Euro 2021 : «Aujourd’hui, c’est un autre Rabiot», assure le milieu de terrain des Bleus

Un come-back réussi. Depuis son retour avec les Bleus en août, Adrien Rabiot (26 ans) est devenu titulaire en équipe de France sous la direction de Didier Deschamps. Le milieu de la Juventus aborde sa première phase finale avec détermination et appétit.

Est-ce que l’équipe de France a changé depuis le retour de Karim Benzema ?

ADRIEN RABIOT. C’est un peu tôt pour le dire. Karim apporte autre chose. On joue d’une autre manière qu’avec Olivier Giroud.

Dans ce 4-4-2 en losange, avez-vous beaucoup plus de travail à votre poste ?

Paul (Pogba), moi ou un autre milieu, on fait les efforts. Plus que dans un autre système. Si on est bien coordonnés avec les autres joueurs offensifs, ça peut fonctionner. C’était le cas contre le pays de Galles, même s’ils se sont retrouvés rapidement en infériorité numérique.

N’Golo Kanté est-il le meilleur milieu défensif au monde ?

C’est l’un des meilleurs par ses prestations, et en plus il a gagné la Ligue des champions. Il apporte énormément dans l’abattage et la récupération du ballon. Il peut aussi apporter le surnombre balle au pied. Il a pris une autre envergure.

Lors d’un match éliminatoire au Mondial 2018 contre la Bulgarie, à l’automne 2017, vous aviez dit avoir eu « peur de vous blesser ». Regrettez-vous ces paroles ?

Pour moi, c’est du passé. En quatre ans, il s’est produit des choses plus importantes que ce match-là. Aujourd’hui, c’est un autre Rabiot. J’ai évolué comme joueur et homme.

En quoi vous avez changé ?

J’ai grandi et mûri. Cela se ressent dans mon football. Le Calcio est sous-côté alors qu’on apprend beaucoup. J’en avais parlé avec Buffon au PSG. Une saison à la Juve, ça en vaut deux ou trois ailleurs.

Qu’est-ce que la Juventus vous a apporté ?

Partir de chez soi, où on a grandi, a un impact positif. On croise d’autres personnes. On apprend aussi une autre langue et la rigueur italienne. Les entraînements sont durs, il y a beaucoup de travail tactique… Tout ça m’a beaucoup apporté.



La France est-elle favorite de l’Euro ?

Il faut rester mesuré. Après, on est champions du monde en titre et finalistes de l’Euro 2016. Cela paraît normal pour les gens de nous donner une étiquette de favori. De notre côté, nous avons un autre regard. On ne veut pas se mettre en avant, mais c’est bien d’être sûr de ses forces.

Avez-vous parlé avec Cristiano Ronaldo, votre partenaire en club, après le match nul du Portugal contre l’Espagne, vendredi (0-0) ?

Pas après ce match, mais on s’était donné rendez-vous après le dernier match en club (NDLR : les deux nations du groupe F seront opposées le 23 juin à Budapest). On avait discuté un peu avant. Il m’avait dit qu’on avait une équipe très solide parce que ça parlait beaucoup de l’équipe de France au sein de la Juventus. Mais il nous avait aussi dit : « Faites attention à nous quand même ».

Qu’avez-vous ressenti lorsque vous avez vu votre nom apparaître sur la liste ?

C’était une fierté de voir mon nom. La joie de se dire : « Cette fois, j’y suis ». Cela fait plaisir. J’attendais ce moment depuis longtemps. J’espère en profiter un maximum.

Avez-vous acquis un statut depuis votre retour en bleu en août ?

Je n’aime pas parler de statut mais, de par la saison que j’ai effectuée en équipe de France et ma position en club, je peux dire des choses et discuter. On a tous la parole. C’est quelque chose de bien. Il n’y a pas de statut dans cette équipe. Peut-être à l’extérieur, mais pas au sein du groupe.

Vous occupez le poste de Blaise Matuidi, milieu gauche, comme au Mondial. Cela peut-il vous convenir ?

Je l’ai fait plusieurs fois et cela a plutôt bien fonctionné. Comme je l’ai dit au coach, je pourrais maintenant jouer n’importe où. Je veux apporter le maximum pour cette équipe. La question du positionnement n’est pas un problème. Je peux jouer en sentinelle. Il faut être prêt à tout. Après, c’est au coach de nous dire qui sera le mieux armé pour jouer à ce poste. Mais s’il faut le faire, je le ferai.