La tour Eiffel se serait-elle vendue aux dieux de la publicité ? La tour Eiffel ne serait-elle finalement qu’un immense panneau publicitaire pour qui a les moyens de faire flotter ses couleurs au vent de la vénérable institution ? Depuis quelques heures, les Parisiens, qui ont la dame de fer en repère visuel des quatre coins de la capitale, se posent la même question : qu’est-ce que ce drapeau géant ?
Un test avant le 8 août
Il s’agissait en fait d’un test grandeur nature en amont… du passage de témoin entre les organisateurs des Jeux olympiques de Tokyo – qui ont lieu cet été – et ceux de Paris 2024 portés par Tony Estanguet. Le président de Paris 2024 était d’ailleurs assez fier du « coup médiatique » réalisé par ses équipes. « Ce mardi, le 8 juin, nous sommes à deux mois du… 8 août date à laquelle se tiendra la cérémonie de clôture des JO à Tokyo. A la fin, il y aura dix minutes consacrées à Paris. Nous voulions quelque chose de fort, de symbolique, qui permette de matérialiser le retour des Jeux à Paris 100 ans après les derniers », explique l’ex-champion olympique. Et d’enchaîner avec toujours le même enthousiasme : « Nous voulions quelque chose de magique avec ce drapeau comme nos Jeux que nous souhaitons spectaculaires. »
Le 8 août prochain, les Parisiens sont donc invités à un événement exceptionnel. Non seulement, ils verront flotter accroché à la tour Eiffel un drapeau aussi grand qu’un terrain de foot – dont on ne connaît pas encore le message qu’il contiendra – mais en plus ils auront le droit à toute une série d’animations. « Sur les fontaines du Trocadéro, il y aura un dispositif spécial pour célébrer ce moment particulier. Il est important que les Parisiens viennent. Nous aurons des animations bien évidemment et plein d’autres choses que nous ne pouvons pas encore annoncer. »
La patrouille de France survolera la dame de fer
Mais Tony Estanguet de lever toutefois une partie du voile : « j’incite fortement tous ceux qui le souhaitent à devenir membre du Club Paris 2024 en s’inscrivant gratuitement sur le site Paris 2024. Deux personnes seront tirées au sort et pourront participer à l’un des animations. Ils pourront survoler la tour Eiffel, aux alentours de 15 heures, en étant dans le cockpit d’un pilote de la patrouille de France. »
« Cela n’a jamais été réalisé. Nous avions besoin des essais en conditions réelles », explique de son côté Jean-François Martins ex-adjoint aux sports d’Anne Hidalgo et aujourd’hui président de la société d’exploitation de la tour Eiffel (SETE).