Bouches-du-Rhône : le forcené qui a semé la panique dans une jardinerie de Sénas a été interpellé
Les forces de l’ordre ont arrêté, ce jeudi aux alentours de 13 heures, un homme retranché dans une jardinerie à Sénas (Bouches-du-Rhône). L’homme, âgé d’une cinquantaine d’années, « traverse apparemment une période très difficile sur le plan professionnel et sur le plan personnel » et « menaçait de se suicider », faisant courir un risque aux riverains, précise Frédérique Camilleri, la préfète de police du département.
Le quinquagénaire s’était « retranché dans son habitation, adjacente à son entreprise » et menaçait « de tout faire sauter », a ajouté la préfète de police lors d’un point presse donné au dénouement de cet événement. « Un dénouement heureux », précise-t-elle, « puisqu’il n’y a pas de blessé ».
La préfète a salué une opération réussie. « A la suite d’une discussion avec ce forcené, nous avons réussi à l’interpeller sans incident, sans blessé. (…) L’ensemble du dispositif a fonctionné », se félicite-t-elle. Selon ses précisions, l’homme « avait disposé un certain nombre de bidons et de matériels qui auraient, pu, s’il y avait mis le feu, provoquer une explosion ».
Les mesures de sécurité levées
Face à cette menace, un périmètre de sécurité très large avait été déterminé et l’autoroute A7 a été provisoirement coupée dans les deux sens de circulation, à hauteur de cette commune d’environ 7000 habitants. Le tronçon autoroutier a depuis été rouvert. Par ailleurs, l’électricité, coupée dans 800 foyers environnants par mesure de sécurité, doit être bientôt rétablie, a fait savoir la préfète.
Quelque 50 personnes avaient été évacuées « dans la zone de risques autour de la zone d’habitation », selon les informations de la préfecture, du fait de la menace d’explosion. Pendant une heure, « les déplacements au sein de la commune de Sénas » ont été « limités au strict nécessaire ».
Le procureur de la République de Tarascon est en charge du dossier. Sur place, des enquêteurs vont succéder aux démineurs, gendarmes, aux membres du GIGN, aux pompiers et au peloton spécialisé de protection de la gendarmerie qui avaient été mobilisés.
Trois phénomènes semblables cette semaine
Ce nouvel événement s’ajoute à une étonnante série de retranchements opérés par des individus dangereux à leur domicile, dans des lieux publics ou en pleine nature, un phénomène largement renforcé par la crise sanitaire. Mercredi, un forcené a été abattu par le GIGN dans les Hautes-Alpes, tandis qu’il s’était enfermé depuis la veille à son domicile avec sa mère.
Lundi, les forces de gendarmerie ont mis fin à la traque de Terry Dupin, un ancien militaire lourdement armé qui avait menacé plusieurs gendarmes avant de se retrancher en forêt. Blessé à la gorge, l’homme est actuellement dans le coma.