Au Paris FC, la durée de vie d’un entraîneur reste limitée. Depuis Christophe Taine (2013-2015) aucun coach n’a réussi à enchaîner deux saisons complètes sur le banc. Malgré un contrat jusqu’en juin 2022, René Girard, arrivé en janvier 2020 alors que l’équipe était 19e de L2, n’a pas échappé à cette instabilité. Dans son cas, ce ne sont pas les résultats sportifs plutôt positifs (maintien, 5e et barragiste) qui sont en cause. Mais plutôt une une dégradation de ses relations avec ses dirigeants et une partie de son groupe. Il y avait notamment des tensions entre certains joueurs et son fils Nicolas, entraîneur adjoint.
Comme nous l’annoncions, Thierry Laurey, 57 ans, va bien devenir le 11e entraîneur du Paris FC sous la présidence de Pierre Ferracci, débutée en juin 2012. Selon nos informations, le contrat porte sur deux ans (plus une autre en option en cas de montée). Laurey vient accompagné de son adjoint Fabien Lefèvre. L’ancien milieu offensif de Montpellier travaille avec lui depuis 2015 au Gazélec Ajaccio. L’officialisation ne devrait pas tarder, le temps de régler les derniers détails financiers de la séparation d’avec René Girard et ses adjoints (son fils Nicolas et Gérard Bernardet). Le reste du staff – Jeannot Akapko (préparateur physique), Mickaël Boully (entraîneur des gardiens) et Romain Peyrusqué (adjoint) – reste en place.
Un coach au profil de bâtisseur
Avec l’ancien Strasbourgeois, rencontré mardi, les choses ont donc été vite réglées. Les dirigeants parisiens cherchaient un entraîneur plutôt expérimenté capable de propulser le club en L1 dans les 2-3 ans. Après cinq saisons à Strasbourg (où il est remplacé par Julien Stephan) marquées par une victoire en Coupe de la Ligue en 2019, Laurey, entraîneur à fort caractère, va donc tenter de faire monter un 3e club dans sa carrière. Il a déjà emmené le Gazélec Ajaccio de National en L1 (montées en 2014 puis en 2015) puis Strasbourg en L1 en 2017.
Pas vraiment attiré par les paillettes et au profil de bâtisseur, Laurey va retrouver la L2 après quatre ans passés en L1 avec Strasbourg. « Je vais vous dire un truc : je suis un entraîneur de L2., déclarait-il dans « Libération » en août 2019. Parce que la L2, c’est la L1 sans le cirque autour. Je me souviens d’une phrase de Mathieu Bodmer : J’aime le foot, mais pas du tout le barnum tout autour. Je l’avais affichée dans le vestiaire. »