Patrick Hill, doté d’excellentes références dans le domaine de la sécurité, est embauché par une entreprise de transport de fonds de Los Angeles (États-Unis), qui vient de faire l’objet d’une attaque s’étant soldée par la mort de trois personnes. Surnommé « H » et raillé par ses collègues, le nouveau venu fait cependant preuve d’un sang-froid remarquable, et finit par se faire apprécier. Mais son but n’est pas que d’être l’employé du mois…
Ces quelques lignes évoquent peut-être quelque chose à l’amateur de thriller. Et pour cause : « un Homme en colère » n’est autre que le remake hollywoodien de l’excellent « le Convoyeur » (2004), signé Nicolas Boukhrief ( « Trois Jours et une vie »), et où Albert Dupontel tenait le rôle principal, aux côtés de Jean Dujardin. Le père de « Adieu les cons » est ici remplacé par un Jason Statham plus sobre que d’habitude, surtout en scènes de combat à mains nues, ici réduites à la portion congrue. Dirigé, il est vrai, par un réalisateur à forte personnalité, Guy Ritchie, toujours adepte d’histoires un peu plus complexes que la moyenne, quitte à prendre son spectateur à rebours.
Si les dialogues ne sont pas aussi chargés que dans son précédent opus, le très bavard « The Gentlemen », l’intrigue sinue, alterne flash-back et retours au présent, tandis que les personnages décalés abondent. Du bonus, donc, par rapport au « Convoyeur » et, si la thématique de départ reste la même, l’histoire diverge assez rapidement dans ce remake, plus noir et plus violent que l’original, évitant la sensation de déjà-vu. À noter l’étonnante présence de Scott Eastwood, fils de Clint, dans un rôle de méchant qui lui va comme un gant…
LA NOTE DE LA RÉDACTION : 4/5
« Un Homme en colère », thriller américain de Guy Ritchie, avec Jason Statham, Holt McCallany, Josh Hartnett… 2 heures.
