Corps découverts à Suresnes : la piste du drame familial confirmée
La piste du drame familial se confirme après la découverte de trois corps sans vie, mardi matin, dans un appartement de la rue Kellogg, à Suresnes. Selon les résultats partiels des autopsies pratiquées à l’institut médico-légal (IML) de Garches, les deux parents, âgés de près de 95 ans, sont bel et bien décédés par asphyxie alors que leur fils a, comme pressenti, succombé à une hémorragie liée à des blessures par arme blanche. Des blessures qui semblent corroborer l’hypothèse du suicide.
Sans surprise, ces nouveaux éléments confortent le tragique et sinistre scénario imaginé d’emblée par les enquêteurs du SDPJ 92 à qui le parquet de Nanterre avait confié les investigations après la découverte des trois corps inanimés, mardi matin. Peu après leur arrivée sur les lieux, les policiers ont pressenti que ce modeste appartement de la cité-jardin avait été le théâtre d’un sordide drame familial. La disposition des corps et un certain nombre d’éléments matériels leur ont permis de vite comprendre que le fils, âgé de 65 ans, avait étranglé son père, étouffé sa mère, tous deux âgés de près de 95 ans, puis mis fin à ses jours en se plantant un couteau dans le ventre.
Le fils du couple ne parvenait plus à faire face
Un déroulement des faits que le voisinage, où le fils est décrit comme un homme serviable et courtois, avait du mal à réaliser quelques heures après la découverte des corps, en fin de matinée, après le passage d’un employé d’une société de services à la personne spécialisée dans la livraison de repas à domicile. Surpris de ne pas obtenir de réponse alors qu’il sonnait à la porte, ce dernier s’était décidé à alerter la police municipale de Suresnes qui avait ensuite alerté la police nationale.
Il apparaît que le fils unique du couple ne parvenait tout simplement plus « à faire face ». Seul et sans aide extérieure, il ne semblait plus réussir à assumer le maintien à domicile de son père et de sa mère, dont la santé était devenue très fragile.