CAN des quartiers à Mantes-la-Jolie : le calendrier et les résultats des matchs

Ils se sont préparés avec sérieux, ont arrêté les matchs entre copains depuis quelques jours, font attention à leur hygiène de vie, au sommeil, à l’alimentation. Pour Mohamed et Abdoulaye, tous deux âgés de 23 ans, la CAN à Mantes-la-Jolie vaut bien tous les sacrifices. « C’est quelque chose de fabuleux, confie le premier, qui porte les couleurs du Maroc. C’est une compétition qui nous met dans les conditions du monde professionnel, avec sa rigueur et ses exigences. Depuis quelques jours, je veille à bien dormir, à ne pas prendre de poids, à ne pas me blesser. Je dois être en pleine forme. »

À son côté, Abdoulaye acquiesce. Le jeune homme d’origine sénégalaise portera le maillot de la Teranga. Avec une tension qui commence à monter gentiment, comme en 2019. « À l’époque, j’avais reçu des appels de partout, de la famille de France et du Sénégal aussi, c’était de la folie. Après, il faut rester mesuré. Ça doit rester du plaisir et il ne faut pas que cela nous empêche de dormir. Ce n’est qu’un loisir », confie ce jeune assistant d’éducation.

Mohamed, lui, y met un peu plus d’enjeu. La famille sera en tribunes et ce footballeur prometteur sait qu’il sera forcément observé. « Les gens comptent beaucoup sur nous, on porte un maillot qui leur est cher. Ils nous appellent avant, nous mettent gentiment la pression. Il ne faut pas se louper ! Je préfère louper un Bac que mon pénalty », rigole le jeune diplômé en aéronautique.

La mairie leur fait « entièrement confiance »

« Évidemment, c’est un événement formidable qui met en valeur une jeunesse responsable, confie le maire Raphaël Cognet (LR). Pour notre ville, c’est une nouvelle occasion d’améliorer notre image à l’extérieur. Ceux qui ne la connaissent pas réalisent que nos jeunes ne sont pas des sauvages ! Plus sérieusement, l’expérience montre qu’ils connaissent le fonctionnement des institutions et savent s’adresser aux bonnes personnes. »

Avec con maillot rouge : Mohamed, le maillot vert est porté par Abdoulaye. Mehdi Gherdane

Ces dernières semaines, le maire a reçu les organisateurs de la CAN et ses services sont, depuis, en contact permanent avec eux. Ce partenariat s’est traduit concrètement par la fermeture de l’avenue Albert-Camus pendant les matchs, avec une police municipale à peine visible. Le stade Jean-Paul-David leur est aussi « offert », sans contrepartie.

« Nous leur faisons entièrement confiance. Ils ont témoigné d’un sens de l’organisation exceptionnel, quasiment professionnel. Cette confiance est réciproque. Les organisateurs savent que nous ne voulions pas faire les choses à leur place, nous leur avons montré que nous ne voulions pas leur confisquer cet événement, qu’il n’y avait aucune volonté hégémonique de notre part. Très vite, ils ont été rassurés. »