Dammarie-les-Lys: le point de deal accueillait une centaine de clients par jour
Une centaine de clients à la recherche de cannabis, une vingtaine d’accros à la cocaïne en quête d’une dose, chaque jour, le point de deal de la rue Marc Lanvin à Dammarie-les-Lys tournait à plein régime, à l’instar des autres lieux bien connus de l’agglomération de Melun, comme le square de Lorient ou le 17, avenue du Maréchal-Juin à Melun. Las. La petite entreprise vient de connaître un coup d’arrêt avec l’interpellation lundi de six membres présumés du réseau implanté dans ce secteur de La Plaine du Lys, connu pour être régulièrement le théâtre de violences urbaines.
L’affaire débute à la fin du mois de janvier dernier, lorsque les policiers de la Sûreté départementale de Seine-et-Marne commencent à s’intéresser à ce point de deal dont la « notoriété » va donc lui jouer des tours. Les investigations classiques sont alors menées durant des semaines pour caractériser les faits et identifier les différents protagonistes du réseau. Les clients sont également interrogés et reconnaissent s’approvisionner rue Marc-Lanvin.
Six suspects interpellés lundi
Une fois l’enquête ficelée, les forces de l’ordre décident de passer à l’action. Lundi, ils appréhendent les suspects qui habitent aussi Dammarie. Guetteurs, vendeurs, ainsi que le gérant, âgé de 20 ans, se retrouvent placés en garde à vue. Lors des perquisitions, les policiers ont trouvé une petite quantité de drogue (180 grammes de cannabis), ainsi que 2 600 euros en numéraire et sur un compte bancaire.
Du matériel spécifique, comme une balance, des capsules et des sachets de conditionnement, a été retrouvé. Sans oublier une carabine 22 Long rifle. A ceci, il faut ajouter la centaine de cartouches de calibre 9 millimètres, qui avaient été découvertes auparavant par les policiers du commissariat d’agglomération de Melun Val de Seine.
Lors des gardes à vue, les six hommes, connus pour des affaires similaires, ont reconnu a minima leur participation à des degrés divers au trafic. Ce vendredi, le réseau devait être jugé en comparution immédiate au tribunal correctionnel de Melun. Au final, le procès a été renvoyé au 18 juin prochain. En attendant, deux d’entre eux ont été placés en détention provisoire et les quatre autres sous contrôle judiciaire.