Policier blessé à la tête dans la Loire : un deuxième homme placé en détention
Un nouveau développement dans l’enquête sur les incidents lors desquels un policier a été gravement blessé à la tête par un projectile en mai à Rive-de-Gier (Loire). Un homme de 20 ans, présenté comme un des principaux agresseurs, a été mis en examen et écroué mardi soir, a-t-on appris mercredi auprès du parquet de Saint-Etienne.
Interpellé dimanche à sa descente d’avion, à l’aéroport de Lyon Saint-Exupéry, à son retour de Tunisie où il s’était rendu peu de temps après les faits, le suspect a été présenté mardi à la juge d’instruction stéphanoise en charge du dossier. Cet habitant de Rive-de-Gier est en état de récidive légale, après avoir déjà été condamné en 2020 pour des violences sur personne dépositaire de l’autorité publique.
Comme cinq des six autres suspects de 17 à 21 ans présentés la semaine dernière, il a été mis en examen (le sixième avait été placé sous statut de témoin assisté) pour « blessures volontaires sur personne dépositaire de l’autorité publique, avec arme et en réunion, ayant entraîné une ITT supérieure à huit jours », des faits passibles de 10 ans d’emprisonnement. Il est le deuxième à être placé en détention provisoire dans cette affaire.
Le policier ne reprendra pas de service avant plusieurs mois
Plus de 80 policiers, dont ceux de la Brigade de recherche et d’intervention de la police judiciaire et ceux de deux antennes du Raid, avaient été mobilisés pour les interpellations des suspects, réalisées à Rive-de-Gier, Saint-Chamond, dans la Loire, ainsi qu’à Givors (Rhône).
Dans la nuit du 13 au 14 mai, lors d’une intervention d’un équipage de trois policiers pour tapage nocturne, peu après minuit dans un quartier populaire de Rive-de-Gier, un brigadier-chef de 51 ans du commissariat de Saint-Chamond avait reçu « une bouteille de vodka en verre à la tête », selon le procureur de la république de Saint-Etienne, David Charmatz.
Il avait perdu connaissance et s’était écroulé au sol. Son pronostic vital a, un temps, été engagé. Conduit au CHU de Saint-Etienne pour y être opéré, il avait été placé quelques heures dans un coma artificiel.
Ressorti de l’hôpital il y a une semaine, le fonctionnaire, père de deux enfants, bénéficie pour l’instant d’une interruption totale de travail (ITT) de 30 jours mais ne devrait toutefois pas reprendre le travail avant plusieurs mois.