Droits TV : Canal + confirme son intérêt pour les deux meilleures affiches de Ligue 1 seulement
Invité ce mercredi soir dans l’After Foot sur RMC, Maxime Saada, président du directoire du groupe Canal +, a livré quelques indications sur l’évolution des droits TV de la Ligue 1. « On ne sera pas très loin des cycles précédents, a-t-il dit. La moyenne, c’est 650 millions d’euros par an. Le produit s’est détérioré, mais on ne scie pas la branche sur laquelle on est assis ».
Maxime Saada a confirmé que la chaîne cryptée souhaite uniquement retransmettre les deux meilleures affiches du championnat (samedi 17 heures et dimanche 21 heures), et donc laisser les autres rencontres à un autre diffuseur tel que beIN Sports. « Oui, c’est vrai, a-t-il répondu. Ce n’est pas que le reste n’est pas intéressant. Je préférerais que mes abonnés qui paient Canal 20 euros aient les dix matchs. Mais je ne sais pas faire, ni rentabiliser ça. Si on arrive à monter un dispositif avec Canal et beIN, on diffuserait l’expérience Ligue 1 dans sa totalité. »
Selon lui, certaines rencontres n’intéressent pas les gens. « Si je devais diffuser toute la compétition et verser les montants attendus par la Ligue, il faudrait que j’augmente le prix de Canal +, précise-t-il. Vous avez vu la situation de Mediapro, à 25 euros, ça ne marche pas. La seule question, c’est combien l’abonné est-il prêt à payer ? Je ne pense pas qu’on rentabilisera l’investissement si on dit demain qu’on a les dix matchs et qu’il faut payer 40 euros ».
Le président du directoire s’est également déclaré favorable à un passage de la Ligue 1 à 16 équipes. « Les présidents de clubs sont dans une situation déjà très compliquée. Ils se sont fait planter par un diffuseur, et ils ont le virus. Ils ont perdu beaucoup de recettes. Alors est-ce que c’est le moment d’aller directement à 16 clubs ? Je ne crois pas. Mais de point de vue, ce serait nécessaire (à terme). »
Maxime Saada a aussi donné des explications sur le licenciement du commentateur Stéphane Guy : « On a dû s’en séparer pour une raison très simple : il avait tendance à considérer que Canal + était son antenne. Je considère qu’un journaliste ne s’approprie pas l’antenne de Canal ». Puis il est également revenu sur la mise à l’écart de Pierre Ménès, qui n’est plus à l’antenne depuis les accusations de sexisme et d’agressions sexuelles le visant. « Il y a une enquête en cours sur Pierre Ménès, qu’on fait avec les représentants du personnel. Tant qu’on n’a pas les conclusions de l’enquête, je ne peux pas dire s’il sera là à la rentrée ou non. »