L’étape du Tour dans le rétro : quand Virenque gagnait une vache

C’était le 14 juillet 2004. La 10e étape s’ébrouait entre Limoges et Saint-Flour en passant notamment par le col du Puy Mary, théâtre de l’arrivée de la 13e étape de ce Tour 2020. Thomas Voeckler (Brioches La Boulangère) s’offrait une belle aventure en jaune. Il ne savait pas qu’une autre, plus belle encore, suivrait en 2011. En ce jour de fête nationale, Richard Virenque (Quick Step) va tirer les feux d’artifice.

Le Varois part dans la bonne échappée en début d’étape. Avec Axel Merckx, le fils du grand Eddy, Virenque sort du groupe avant le Mont Gargan. Les deux échappés vont posséder jusqu’à dix minutes d’avance sur le peloton emmené par les équipes Brioches La Boulangère et l’US Postal d’un certain Lance Armstrong, le vrai boss de la course.

«Je pense avoir quelques soucis car il paraît que je dois faire l’étape avec…»

Dans l’ascension du Puy Mary, Merckx décroche de la roue de Virenque. Désormais seul en tête, le Français maintient l’écart autour de six à sept minutes jusqu’à Saint-Flour. Après 200 km en tête, il gagne sa septième étape sur le Tour de France, et endosse son septième maillot à pois. Mais Virenque va avoir une surprise à l’arrivée.

Au-delà des classiques bouquets de fleurs et lion en peluche, Virenque reçoit en cadeau une… vache salers de 700 kilos offerte par des éleveurs locaux. Le lendemain de sa victoire, Virenque commente avec humour : « Je pense avoir quelques soucis aujourd’hui, car il paraît que je dois faire l’étape avec la vache… Je vais peut-être prendre la cloche plutôt… quoique, j’hésite, elle a l’air aussi lourde. »

Finalement, le grimpeur va échanger sa vache contre un chèque de 1 500 euros et 12 kilos de fromage salers. Il vient le chercher, le 26 avril 2005, à l’occasion d’une grande fête organisée en son honneur.